Paolo Tommasi, 92 ans, a joué un rôle essentiel dans la conception du Matrimandir, cette sphère dorée considérée par la Mère, comme l’âme même d’Auroville. L’architecte est décédé ce jeudi, à Pondichéry. Résident à l’ashram d’Aurobindo, il avait été admis à l’hôpital universitaire Jipmer après avoir été testé positif au covid 19 fin juin.
Cet amoureux d’architecture d’intérieur, de design, de peinture et de théâtre, est né à Ancône en Italie. Âgé d’une trentaine d’années, il avait visité l’Inde, en quête de sens et de spiritualité.
Il y avait rencontré Mirra Alfassa (la Mère), quelques années avant l’inauguration d’Auroville, et avait trouvé en elle ce qu’il était venu chercher. Son aide est alors essentielle auprès de l’architecte du Matrimandir et du projet “Auroville” imaginé par La Mère, le français Roger Anger.
Il contribué ainsi à la conception du Matrimandir, et offrira ses précieux conseils pour la réalisation des douze jardins qui entourent le monument spirituel. Ses talents se retrouvent également dans l’esthétique de toute la zone internationale.
Le Matrimandir: Symbole d’Auroville
Matrimandir est un terme sanskrit qui signifie le temple de la Mère. Cette gigantesque sphère dorée au coeur de la forêt d’Auroville est située à une douzaine de kilomètres de Pondichéry.
Il aura fallu trente-six années pour construire cette oeuvre architecturale qui abrite un cristal réfléchissant les rayons du soleil. L’intérieur totalement dénudé est destiné à la méditation. Les visiteurs peuvent y participer en demandant une autorisation au préalable (quelques jours avant).
En 2010, Paolo s’établit définitivement à Pondichéry, où il s’adonne à sa passion pour l’esthétique. Ses croquis et ses peintures ont été exposés à Auroville et dans de nombreux endroits à travers le monde. Sa relation avec Pondichéry était singulière et il avait déclaré à ce propos:
En aucun autre endroit, je ne ressens mon âme se réveiller et je réalise ce travail intérieur qui donne un sens à ma vie: Devenir plus conscient de moi-même et du mystère qui nous entoure.
Paolo Tommasi